5 conseils avant de choisir son cabinet de recrutement
Avant de choisir votre cabinet de recrutement
Choisir son cabinet de recrutement n’est jamais chose facile.
Tout d’abord parce qu’il en existe des milliers, ensuite parce qu’ils nous sollicitent en permanence, et enfin parce qu’à les entendre, ce sont tous des « champions du monde ».
Et pourtant, quand on songe au coût d’une erreur dans le choix d’un cabinet, on se dit que l’on ferait mieux de ne pas se tromper :
Entre le tarif facturé, le temps perdu en cas d’échec, l’image désastreuse que cela nous donne auprès des opérationnels et le chiffre d’affaires non réalisé en raison de l’absence des collaborateurs manquants…
Une erreur de casting se chiffre toujours en dizaine de milliers d’euros par tête.
Alors comment augmenter vos chances de ne pas vous tromper ?
Parlez-vous la même langue ?
Certains cabinets se disent experts d’un univers ou d’un métier de niche. Ils prétendent que c’est à cette seule condition qu’ils sauront évaluer en détail le profil, estimer la compétence technique, activer leurs réseaux de sourcing…
D’autres au contraire diront que pour trouver des CVs ciblés, les entretenir pour un premier entretien et vous les présenter, nul besoin de connaître le métier aussi bien que vous.
A bien y réfléchir, les deux ont raison : Si vous attendez du cabinet qu’il pousse la présélection jusqu’à la validation quasi finale pour soumettre à vos opérationnels deux ou trois profils très ciblés, le recours à un cabinet spécialisé peut se justifier. Ceci dit, 80% des recrutements ne nécessitent pas une connaissance pointue de votre métier. Une bonne fiche de poste, réalisée avec un consultant à la « tête bien faite », suffira le plus souvent.
Le plus important est de définir si votre consultant est capable de comprendre vos problématiques, et s’il vous paraît suffisamment mobilisé sur votre dossier. Comment le savoir ?
Quelques indices :
Seriez-vous un client significatif dans son chiffre d’affaires personnel ? Vous rappelle-t-il dans la journée quand vous lui laissez un message ? Les éléments qu’il vous adresse (contrat, fiche de poste…) sont-ils convenablement rédigés ? Traduisent-ils une prise en compte de vos spécificités ?
A retenir : Réactivité, rigueur, mobilisation… beaucoup des qualités/ défauts de votre futur partenaire transparaissent largement dans votre phase de négociation avant même le choix du cabinet.
Être le meilleur recruteur du quartier ne sert à rien si l’on n’a pas les bons candidats.
Ça paraît évident mais les clients interrogent rarement le cabinet en profondeur sur cette question :
Quels outils sont à la disposition du cabinet ? Quelles bases de CVs ? Où les annonces seront-elles diffusées ? Qui traitera les candidatures ?
Bien entendu contrôlez :
Le consultant vous dit que les annonces sont diffusées sur tous les joboards ? Regardez combien d’offres il diffuse en tapant simplement le nom du cabinet dans le champ recherche du joboard …et voyez si c’est cohérent.
Il vous annonce qu’il dispose de profils disponibles ? Demandez à recevoir les CVs anonymes.
Il travaille avec un(e) chargé(e) de recherche ? Demandez à l’avoir au téléphone ou à le/la rencontrer !
Trop souvent le travail de recherche et de présélection est confié à des stagiaires ou à des jeunes sans aucune expérience. Or le chargé de recherche est au cœur de la réussite (ou de l’échec) de votre mission : S’il ne comprend pas votre métier, il sourcera les mauvais profils et laissera passer les bons. Si son niveau de discours n’est pas adapté, il ne convaincra pas les bons candidats qui ne seront même pas vus par le consultant.
A retenir : Question sourcing, entrez dans le détail. Ampleur du dispositif, niveau de présélection … votre interlocuteur doit vous apporter des réponses précises et chiffrées !
Des références ? Mais pourquoi faire ?
Tous les cabinets ont leur page de « LOGOS clients ». A la vérité, elles ne sont pas souvent remises à jour et incluent une bonne partie d’enseignes qui ne sont plus ou quasiment plus clientes. La preuve : rares sont les cabinets qui vous donneront de bonne grâce 5 ou 10 noms et numéros de téléphones de DRH à contacter. Ils vous les promettront, en feront une formalité, mais ne vous les enverront que rarement. Insistez. Le consultant a cité 5 clients dans son acte de vente ? Insistez pour obtenir leurs coordonnées et appelez-les. Trop souvent, le recruteur réclame des références, mais ne les appelle pas. Appeler vous prendra moins d’une heure et lèvera une bonne partie des doutes.
A retenir : Méfiez-vous si vous n’avez pas eu les n° de lignes directes d’au moins 5 clients du cabinet.
Chez ODYSSÉE notre conviction est toute faite : au-delà de 15% du salaire annuel, c’est trop cher !
Bien entendu, il peut y avoir à la marge de petites exceptions, mais l’époque où les cabinets facturaient 20 à 30 % du salaire annuel sous prétexte d’une expertise ou d’une renommée a fait long feu. Le web a très fortement réduit le coût de recherche des cabinets qui ne l’ont pas répercuté sur leurs prix…Et la concurrence s’est exacerbée. Profitez-en et refusez de payer trop cher. 10% est un juste prix. Allez jusqu’à 15% si vous croyez sincèrement que l’expertise, les viviers ou l’implication du cabinet le justifie. Au-delà, renégociez !
A retenir : De 10 à 15% du salaire annuel MAXIMUM
Des engagements OUI… mais par écrit !
Ah si toutes les promesses des consultants étaient tenues ! Les recrutements se feraient en 15 jours… les candidats seraient tous ciblés ET motivés… Les nouveaux collaborateurs donneraient tous satisfaction. Toutes les promesses vous seront faites à l’oral mais concrètement vérifiez que :
L’exclusivité est limitée dans le temps : Si le cabinet n’a pas trouvé en 30 ou 45 jours, vous pouvez passer par un autre biais, sans pénalité !
Vous n’êtes pas engagé sur un volume de recrutements
Le dispositif de sourcing (annonces, CVthèques…) est détaillé dans le mandat
Le recrutement est garanti (remplacement gratuit) en cas d’échec pendant la période d’essai.
A retenir : Si le consultant ne peut/veut pas intégrer certains de ces éléments… méfiance. Des engagements OUI… mais par écrit !
Toujours un doute ? Testez-en 2, payez-en un !
Vous hésitez toujours ? C’est bon signe. Si deux cabinets répondent aux critères ci-dessus, vous avez eu de la chance. Ça n’arrive pas toujours. Comment choisir ? Mais pourquoi choisir ? Testez-les 2 sur 2 ou 3 missions différentes chacun et garantissez au meilleur des deux qu’il vous accompagnera sur le reste de l’année. Vous avez ainsi la garantie que chacun des partenaires donnera le meilleur de lui-même. Il serait surprenant qu’ils refusent. Après tout, la concurrence existe dans tous les métiers et qu’y a-t-il de mieux que de tester leurs promesses en situation réelle ?
A retenir : Vous hésitez ? Testez-en deux. Et que le meilleur gagne !